13 septembre 2017

Contemporeines : Marika Perros

Hello,

Voici le portrait de Marika PERROS, une des nouvelles artistes de la 3e édition de Contemporeines à la Galerie Maurice Ravel.

Elle viendra se joindre aux premières artistes de l'aventure qui sont Joëlle BONDIL, Florence BRODARD, Jennfier MACKAY, Anne-Laure MAISON. Retrouvez leurs interviews.

En début de semaine je vous ai présenté Sophie CUSSET une des 2 nouvelles artistes invitées.


Aussi, c'est avec plaisir que je vous propose l'interview de Marika PERROS. Je la remercie d'avoir répondu à mes questions.



marika perros
Mon univers artistique ?

Très jeune, je regarde les peintres de la renaissance, les sculptures grecques, etc. J’ai la formidable chance d’avoir un père passionné de voyages qui me fait visiter enfant les plus grands musées d’Europe ainsi que de nombreux lieux mythique (Delphes, Athènes, Venise, l’Alhambra etc. Nourris de tout ce que je vois, je pratique le dessin et la peinture très assidûment.

Vers 12 ans, je pense, j’ai entendu qu’on cessait d’être un enfant, quand on cessait de voir des images dans les nuages. Peut être ma volonté de rester enfant, mais surtout celle de conserver mon imagination m’a poussée à continuer à rêver en observant le ciel et à faire de même sur le papier. Donc au lieu de représenter une image précise, je me mis à faire des taches sur le papier et à imaginer des personnages, animaux, paysages, dans ces taches. (un peu comme  Max Ernst, sans même connaître son existence, ni sa manière de travailler à l’époque)

Je crois que c’est là qu’est né mon engouement de jouer avec l’abstraction et la figuration.  Le petit chien dans les « Ménines «  de Vélasquez est certes un chien quand on le voit de loin, mais de près, c’est une série de mouvements du pinceau, très enlevée et très abstraite.
Ma volonté d’aller dans cette direction a été amplifiée quand à l’école d’art, un certain professeur m’a affirmé que c’était impossible…
           
Pendant toutes ces années de pratique, j’ai oscillé entre une semi-figuration ou une semi-abstraction, obnubilée toutefois par une phrase d’ Hokusai disant que le trait doit être vivant.

J’ai adoré les peintres de la renaissance et les surréalistes pendant mon adolescence, suis tombée amoureuse de l’abstraction lyrique (Sam Francis, Rothko) pendant mes études, avec une affection toute particulière pour Vermeer tout au long de ma vie. C’est encore lui que je regarde si je suis en panne d’inspiration!

Après avoir travaillé pendant des années sur le plein (« all-over semi figuratif ») j’ai inversé la tendance  il y a une dizaine d’années et me suis mise à travailler sur le vide, le silence, la paix.

Depuis combien de temps j’évolue dans le milieu artistique ? 

Depuis ma première école d’art au Danemark, c’est à dire depuis mes 18 ans, j’en ai 55, ouf… presque 40 ans… le temps passe très vite ;-)

Quels sont les artistes que tu apprécies et qui t’inspirent ?

Actuellement, j’aime énormément Cy Twombly  et je continue à regarder Vermeer.  Citer tous les artistes que j’aime et qui m’ont inspirée dans ma vie serait trop long mais j’aime  beaucoup des artistes de land art comme Richard Long, Andy Goldsworthy et de l’Arte povera comme Mario Mertz et Giuseppe Penone.

Si tu devais organiser une exposition, quels seraient les artistes que tu présenterais ?

Et bien il y aurait déjà tous ceux cités précédemment.

Je crois que je ferais une sélection d’œuvre en partant d’une Vénus du paléolithique puis une sculpture étrusque, un vase grecque antique, une stèle maya, une vierge à l’enfant du 12° siècle,  un moucharabiés du 15°, une enluminure persane, un Adam et Eve de Cranach le jeune, une peinture de Jérome Bosch, un dessin de Léonard de Vinci,  une peinture de Michel-Ange et du Caravage.,Vermeer bien sur et je ferais un grand saut dans le temps jusqu’au 19° avec une esquisse de Delacroix, en passant par une œuvre d’Hokusai et de Gustave Moreau. Et de nouveau un grand saut  avec des œuvres d’Henri Michaux, Alechinsky, Sam Francis, Rothko, Marc Tobey. Un bon Tapiés, du land art, une installation de Magdalena Abakanowicz et pour finir Cy Twombly.


coquelicot marika perros
© Marika Perros - Coquelicot 
debout marika perros
© Marika Perros - Debout

Quelle est ton actualité ? 

Tout d'abord ma participation à la Présentation d'Art® Contemporeines à l'initiative de Diverzarts à la Galerie Maurice Ravel Paris 12ème du 18 septembre au 6 octobre 2017.
Je prépare actuellement une exposition qui aura lieu à Bruxelles le 21 Octobre 2017 à l’Atelier Marcel Hastir. C’est un peintre qui organisait des concerts dans son atelier, comme je le fais  moi même depuis 4 ans à Toulouse. C’est une salle mythique où Jacques Brel et Barbara ont fait leur premier concert.
En plus d’une exposition, je joue dans une pièce pour 2 comédiennes, « La fin de l’été » de Françoise Sanyas-longeard avec Dominique Bru. J’ai recommencé à faire du théâtre, passion que j’avais pratiqué jeune. 
Puis  je prépare une exposition dans le cadre de l'APPART de Diverzarts, exposition en appartement qui aura lieu le weekend du 11 novembre à Paris 19 ème.
Il y a aussi 2 expositions prévues à Toulouse, une fin novembre et une en mars au Centre Culturel Henri Desbals.
Parallèlement, je suis en train de préparer un spectacle sur ma démarche picturale pendant  30 ans avec de la peinture en direct, musique, chant et texte.



Présentation d’Art® Contemporeines par DiverZarts

du 18 septembre au 6 octobre 2017
de 10 heures à 20 heures

Galerie Maurice Ravel

Centre Paris Anim' Maurice Ravel
6, avenue Maurice Ravel
75012 Paris

11 septembre 2017

Contemporeines : Sophie Cusset

Hello !
En septembre les Contemporeines reviennent ! 


Selfitre sophie cusset
Selfitre - Sophie Cusset
C'est à la Galerie Maurice Ravel dans le XIIe arrondissement de Paris qu'aura lieu la 3e édition de la présentation d'Art® Contemporeines. L'occasion pour moi d'être de nouveau dans le projet en tant que chargée de communication web de cet événement et l'occasion de revenir sur les premières artistes de l'aventure : Joëlle BONDIL, Florence BRODARD, Jennfier MACKAY, Anne-Laure MAISON. Elles seront accompagnées de 2 nouvelles venues : Marika PERROS et Sophie CUSSET.

Aussi, c'est avec plaisir que je vous propose de découvrir Sophie CUSSET la plus wonder woman de nos 6 artistes. Je la remercie de s'être confiée dans cette interview.
Parle-nous de ton univers artistique ?

Mon univers artistique part essentiellement du théâtre, je suis comédienne et metteure en scène,  le plus souvent  je crée des spectacles que j’écris au sein de ma compagnie, du coup mon rapport au spectacle vivant  est assez total, je joue, je peux scénographier un spectacle, décider des costumes, avoir une idée du visuel de l’affiche et faire la photo.

J’aime inventer des objets scéniques , c’est même une obsession et je crois que ce que je préfère  par dessus tout c’est  tout inventer et tout faire, aussi bien jouer que faire un shopping costumes à Barbès que de me lancer dans une série photos sur la condition de la femme qui continue depuis 6 ans maintenant ! Je suis assez multicarte, une show girl boulimique de création  sur tous les fronts comme Wonder Woman !  Parler des femmes dans mes projets est une constante et une nécessité.
Le travail photographique est arrivé plus tard dans mon parcours mais je réalise que je garde les mêmes obsessions de mise en scène pour la photo : qu’est ce qu’on raconte dans la photo, quelle situation joue-t-on, quel est le cadre, qui sont les acteurs et quel est le décor ? Mes inspirations esthétiques   sont  le cinéma et  la famille : le cadre, faire un repérage du fond ou du décor existant dans la vie, dans la ville. 
J’aime le glamour du cinéma, le pop art  et ce qui m’intéresse c’est de mélanger tout ça, de photographier une situation des plus quotidiennes : le repas des enfants ou le bain et de la placer dans un décor ou un cadre déjà existant qui pourrait être celui d’Almodovar ou de Tarantino. Les photos sont de véritables clichés dans les deux sens du terme et ont souvent l’air d’être posés alors que le shooting se fait en dix minutes et que souvent l’envie de faire une photo arrive la veille. Cette réalité est possible  car les acteurs sont mes enfants, ma mère  et tout le monde veut bien jouer le jeu !
Je suis dans la mouvance des artistes qui mettent en scène leur quotidien, l’autofiction est un genre qui m’inspire terriblement  et me convient, ça m’amuse de faire de ma vie un objet d’art, de la raconter puis de la  décaler : une sorte de catharsis artistique.  J’aime les costumes et le travestissement, la théâtralité exacerbée d’où ce costume de super héroïne bon marché shoppé sur internet, cette seconde peau qui raconte la condition de la femme contemporaine et qui permet par l’humour de se jouer de la criante banalité du réel et de rire de » la charge mentale ».

wonder woman sophie cusset
©Sophie Cusset - Wonder Woman

Depuis combien de temps tu évolues dans le milieu artistique ?

J’évolue dans le milieu artistique depuis plus de vingt ans et mon parcours tend de plus en plus vers ça : l’autofiction baignée dans le tragicomique et la paillette pour raconter mon quotidien et parler des maux de la société contemporaine  que ce soit par la photo ou par les créations théâtrales.

Quels sont les artistes  que tu apprécies et qui t’inspirent ?

De fait  les artistes que je suis et qui m’inspirent sont  Sophie Calle , Cindy  Sherman, Virginie Despentes , PJ HARVEY , Catherine Ringer , Sofia Coppola , Pedro Almodovar, Quentin Tarantino , Xavier Dolan .

Si tu devais organiser une exposition quels seraient les artistes  que tu présenterais ?

Si je devais organiser une exposition et bien ils seraient tous là, Virginie Despentes lirait des extraits de King Kong théorie, son manifeste pour un nouveau féminisme, j’aurai donné carte blanche à Sophie Calle qui  aurait inventé un concept d’expo intégrant tous ces nouveaux copains.

Quelle est ton actualité ?

Mon actualité  c’est l ‘exposition de ma série photos Wonder Woman dans Contemporeines, merci Christophe et Pascal de m’avoir invitée !   Puis la création de » King Lear Remix « d’Antoine Lemaire,  une réécriture du roi Lear de Shakespeare qui se jouera en lecture théâtrale à la rentrée au théâtre de Belleville dans laquelle je joue trois rôles féminins  et puis la création de « Wonder woman enterre son papa », un cabaret noir et pailleté  sur la mort de mon père, la fin de vie et les maisons de retraite que j’écris et met en scène et qui se jouera en décembre au théâtre de Cachan. Et le visuel de l’affiche c’est une photo de la série Wonder Woman : la boucle est bouclée ! 



Présentation d’Art® Contemporeines par DiverZarts

du 18 septembre au 6 octobre 2017
de 10 heures à 20 heures

Galerie Maurice Ravel

Centre Paris Anim' Maurice Ravel
6, avenue Maurice Ravel
75012 Paris

4 septembre 2017

BartÓk

Fontaine Bartok - Paris - Square Henri Collet
©Zaromcha

Voici la fontaine BARTÓK du sculpteur hongrois András Beck (1911-1985), il s'agit d'une sculpture en hommage au compositeur hongrois Béla BARTÓK (1881-1945) et à son oeuvre vocale la Cantata Profana illustrant un cerf se désaltérant à l'eau pure de la source.

Pour la voir

Square Henri Collet 18 rue Gros Paris 16e - Métro Mirabeau


3 septembre 2017

Codex a envahit l'aquarium !

codex-urbanus-aquarium-paris-zaromcha
©Zaromcha
Depuis le mois d’avril, l'Aquarium de Paris présente une exposition majeure sur les récifs coralliens. 

L’objectif est de faire connaître la diversité et la beauté des fonds sous-marins, tout comme les initiatives visant à préserver ce patrimoine unique et si important pour l’Humanité. 

Dans ce cadre, l’art et la science se retrouvent dans un même lieu l’Aquarium de Paris. Un parcours artistique mêlant installation, sculptures, street art et photographies. 

C’est à cette occasion qu’en plein mois d’août, lorsqu’on m’a contacté pour me proposer une visite guidée et personnalisée de « Codex en eaux fantastiques » avec le street artiste Codex Urbanus, je n’ai pas hésité une seconde car avec mon collectif Street Art Shooteurs, nous suivons le travail de Codex Urbanus depuis plusieurs années. La première fois que j’ai vu ses dessins d’étranges animaux sortant tout droit d’un milieu mi S.F mi féerique c’était dans les rues de Paris. 

Mais avec un parcours dans un des endroits les plus apaisants de Paris, les bestiaires réalisés par Codex Urbanus in situ sur les murs de l’Aquarium de Paris ont une ressemblance avec les animaux nageant à côté.
Un clin d’œil de l’artiste à ce beau monde marin afin de développer une sorte de dialogue formel entre l'espèce existante et celle qui est fantasmée, ainsi qu’une interaction avec les visiteurs qui détournent leurs regards un instant des bassins. 

Comme Codex Urbanus précise : « Les Abysses regorgent de créatures qui constituent un bestiaire au moins aussi surprenant et fantastique que celui que n'importe quel esprit humain pourrait imaginer! Et la rencontre avec le public découle un peu de cette recherche onirique. Finalement, dans la plupart des cas, le visiteur ne se rend pas à l'aquarium comme un naturaliste, avec un esprit scientifique, mais plutôt comme un enfant, pour découvrir des formes de vie différentes et rêver à d'autres mondes... Je pense que mon bestiaire s’inscrira naturellement dans cette démarche et permet de toucher les plus petits et peut être une première approche avec l’Art. » .

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©Zaromcha

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©Zaromcha

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©Zaromcha

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©Zaromcha

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©Zaromcha

codex-urbanus-aquarium-paris-zaromcha
©Zaromcha

Je vous conseille d’aller en famille voir les dessins de Codex Urbanus et en même temps de bien observer les aquariums. Peut-être que vous croiserez une sirène.

Codex Urbanus

L'artiste décline ses créatures mutantes sans fin, conscient de l’aspect éphémère de leur vie, comme une vanité urbaine*.

Aquarium de Paris

Composé d’une cinquantaine de bassins permettant de découvrir plus de 10 000 poissons et invertébrés de toutes les mers de France, dont 35 requins… Cet établissement possède le plus grand bassin à requins de France avec 3 millions de litres, un bassin pour caresser les poissons, organise également chaque jour de nombreuses animations interactives, des spectacles tous publics et diffuse des documentaires dans sa salle de cinéma…


5, avenue Albert de Mun/ 2, avenue des Nations Unies

75016 Paris

Métro : Iena ou Trocadéro

Tarifs 


Adultes : 20 € 50

Enfants : 3 à 12 ans : 13 €

Etudiants, seniors, demandeurs d’emplois : 16 €
Enfants moins de 3 ans : gratuit